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Visite des Ponts-de-Cé

Situé au sud d’Angers, le village des Ponts-de-Cé ont un charme particulier, entre vieilles pierres, cours d’eau et paysages verdoyants.

C’est en poursuivant nos études à Angers que nous avons pu découvrir cette petite ville, qui elle, se trouve sur les bords de la Loire, l’un des derniers fleuves sauvages d’Europe. La ville est d’ailleurs construite sur des îles constituées par ce fleuve, au fil du temps.

Cette semaine, on vous y emmène !

Un peu d’Histoire

Les Ponts-de-Cé, dans le Maine-et-Loire, affichent plusieurs styles, de cité médiévale – c’est cette architecture que l’on retrouve surtout dans le centre – on peut aussi découvrir quelques maisons de villégiatures du début du 20ème siècle.

Depuis l’époque romaine, les environs sont habités, ce qui nous est prouvé par le Pont Dumnacus qui permet de traverser la Loire en partant de l’île du Château pour rejoindre le quartier Saint-Maurille sur l’autre rive.

Les Ponts-de-Cé sont ensuite devenus une place-forte, compte tenu de l’emplacement stratégique sur les rives de la Loire. Ainsi, au 9ème siècle un premier château en bois est bâti par Charles le Chauve – Charles II. Le but : barrer le passage aux Vikings qui organisent des raids en France en suivant les cours d’eau.

Trois siècles plus tard, au 12ème siècle, un château-fort en pierre est construit, défendant ainsi le passage entre Nantes et Saumur pendant les différentes guerres qui suivent – guerre de Cent Ans, de Religion, de Vendée.

Pas moins de cinq rois de France passent par les Ponts-de-Cé – Saint-Louis, Louis XI, Charles VIII, François Ier et Henri IV juste avant de signer le fameux édit de Nantes qui accordait notamment des droits civils, politiques et de cultes aux protestants jusqu’à ce que Louis XIV fasse machine arrière. Le Roi René d’Anjou y séjourne également fréquemment, c’est d’ailleurs lui qui a remanié l’édifice, en en faisant ensuite l’une de ses résidences secondaires préférées.

Pendant la Terreur qui suit la Révolution, comme bien des châteaux, celui des Ponts-de-Cé devient également une prison où sont enfermés de nombreux Vendéens.

Enfin, et là encore, comme bien d’autres villes, les Ponts-de-Cé souffrent beaucoup pendant la Seconde Guerre mondiale. Les bombardements alliés y détruisent 65 % de la ville. Et en 1949, la ville reçoit la croix de guerre « pour l’héroïsme de ses habitants et le lourd tribut payé à la guerre ».

Ruelle

Une petite ville de caractère

A voir aux Ponts-de-Cé :

  • Le château

Ce château est la première forteresse des Ponts-de-Cé. A une construction en bois vient succéder un édifice en pierre pour défendre le point stratégique sur lequel il est situé. Il n’est pas très grand, ni très imposant, mais à l’époque, son rôle défensif était bien nécessaire.

Aujourd’hui, il abrite le Musée des Coiffes et Traditions avec une collection de plus de 600 couvre-chefs et costumes traditionnels. Il accueille aussi des expositions temporaires présentant les œuvres d’artistes contemporains.

Pour l’anecdote, le château vendu comme bien national est proposé à l’acquisition de particuliers depuis très longtemps. C’est ainsi que Victor Hugo a failli l’acheter en 1830 !

Le château
  • L’église Saint-Aubin

Sur l’île qui porte le même, cette église date de l’An Mil et on y voit encore des baies de style Roman. Cette église montre aussi des éléments de styles gothiques et Renaissance puisqu’elle a été remaniée plusieurs fois, d’où son architecture et sa forme particulière.

L’église Saint-Aubin
  • Le pont Dumnacus

L’un des ponts principaux de la ville est le pont Dumnacus. Son nom découle d’un insurgé angevin, Dumnac qui a dirigé la révolte des Angevins que Jules César a maîtrisé un an après Alésia. Même si le lieu n’est pas précisé dans l’ouvrage de l’empereur, Commentaires sur la Guerre des Gaules, les affrontements auraient pu avoir lieu aux Ponts-de-Cé. Quoi qu’il en soit, une statue de Dumnac trône depuis la fin du 19ème siècle sur le parapet de ce magnifique pont.

Le Pont Dumnacus et les bords de Loire
  • Rive d’Arts

Si l’art contemporain vous intéresse, faites un tour à Rive d’Arts sur l’île du château. Ce pôle de création est installé dans un ancien bâtiment industriel, les établissements Cannelle fabriquaient des articles de pêche depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’entreprise, rachetée par un concurrent, abandonne le site en 200 et sept ans plus tard, la ville le rachète pour le réhabiliter.

Rive d’arts propose désormais des ateliers, des expositions d’art visuel et des événements à différentes périodes de l’année.

  • Pour se ressourcer

Accessibles à pied ou à vélo, les bords de Loire, le quai Dupetit-Thouars et le port des Noues pourront aussi vous permettre de prendre une pause bien méritée et de vous détendre.

Enfin, même si vous viendrez peut-être y faire un tour au printemps ou en été, si l’occasion se présente n’hésitez pas passer en automne alors que les feuilles des arbres roussissent. Vous aurez alors une très belle vue des bords de Loire !

Et pour en connaître davantage et découvrir les Ponts-de-Cé, la ville propose des circuits historiques dans trois quartiers pour des balades de quelques kilomètres à pied.

Un peu de nature aux Ponts-de-Cé

Autres idées de visites ?

En plus d’aller voir Angers, ce que vous ferez sûrement, partez également en direction de Brissac-Quincé, au sud de la Loire. À une vingtaine de minutes en voiture, vous pourrez découvrir ce joli village et son château. Le château appartient à la même famille des Ducs de Brissac depuis 1502 ! C’est aussi le plus haut de France avec ses sept étages et ses 200 salles ! Nous n’avons pas pu le visiter – Covid-19 encore ! – mais il vaut assurément une petite étape !

À bientôt !

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